Le vêtement est le propre de l’homme.
C’est ce qui le distingue de l’animal, puis des hommes entre eux.
Le vêtement a pour fonction la protection, la parure et la pudeur, et contrairement à ce qu’on pourrait penser c’est la parure qui est la fonction première. Le premier homme s’est vêtu pour attirer ou repousser, rassurer ou impressionner.
Le vêtement est un discours, comme tout discours il permet l’expression de soi, émet un contenu rationnel (je suis un garçon, une fille, j’ai chaud, froid, je fais du ski, je suis banquier, etc…) et adresse à l’autre une charge émotionnelle pour le toucher. Un discours pour séduire.
Sans cesse renouvelé, Le vêtement est source de vitalité, et de créativité, éphémère et futile il est jeté, donné, passé, oublié, intemporel et essentiel il est la mémoire de l’homme, et garde son empreinte, des années ou des siècles durant.
Le vêtement n’est que paradoxe, il cache et montre à la fois, entrave et libère, protège et trahit, sert et aliène.
Il est frontière et passage, entre l’homme et le monde, entre sa peau et l’air qui l’entoure, il est son ombre et sa lumière, sa trace et sa voix, son image et sa personne, sa tendresse et sa rigueur, son cœur et sa raison.