Françoise Carré réalise des sculptures à partir de vêtements usagés, dont elle se sert comme d'une matière première. Puis elle a mêlé cette matière à la terre, ajouté du bois ou transformé la terre en bronze.
De vieux vêtements défraichis, mais riches des traces de toutes celles et ceux qui les ont habités ; il s’agit de révéler leur présence, l’empreinte de leur passage, comme une mémoire intime, volatile, du monde en mouvement.
Mémoire archaïque des premiers liens, invisibles et profonds, de l’homme à sa peau, ce vêtement du corps, de l’homme à soi, puis à son autre, aux autres, à tous les autres.
Autant de terre qu'il y a d'hommes, autant de vêtements pour en dire la présence.